La méthodologie comprend les pré-traitements, l’utilisation de la machine et les post-traitements réalisés sur les images.
Les pré-traitements
Tous les films ne sont pas fournis au prestataire avec une amorce en début ou fin de film. Elle peut aussi être trop courte pour le chemin de bande du scanner. Le risque est donc de perdre des images. En ajouter prend du temps et les amorces coûtent cher.
Un photogramme de film Super8 mesure 4 mm de haut. Un poil ou une poussière de 1 mm représente 25 % de l’image. Les impuretés peuvent provenir des dernières projections voire de la décomposition de l’émulsion. Nettoyer les films prend donc tout son sens. Cela peut se faire avec ou sans produit. Kodak préconise sans produit notamment pour les films munis de pistes sonores magnétiques. Le nettoyage des films par votre prestataire vous indique un bon état d’esprit, mais il faut savoir que ce nettoyage prend du temps ce que le prix de vente peut refléter.
Deux questions à poser à votre prestataire
- Ajoutez-vous de l’amorce en début et fin de bobine pour être sûr de numériser toutes les images du film ?
- Nettoyez-vous les films ?
L’utilisation de la machine / du scanner
L’approche professionnelle du transfert de film argentique impose un réglage du contraste et de la couleur par plan ou séquences de plans similaires. Pourquoi ? Les films ont été conçus pour être projetés (éclairés) avec une lampe dont la température de couleur est spécifique. Un scanner ne peut pas utiliser ce type lampe, trop puissante. Il ne serait pas possible de s’arrêter sur une image sans brûler le film. Le scanner MWA (Flashscan) utilise un éclairage “froid” à base de diodes dont l’opérateur va modifier la température de couleur pour retrouver l’image originale (obtenue en projection). Ainsi, un réglage sur les premières images ne peut s’appliquer à l’ensemble d’un film. Il faut en théorie, surveiller le transfert et modifier les réglages.
Mais combien de plans différents comprendra le film à numériser ?
Il faudra le traiter pour le savoir. Tout se joue sur cette question et cela explique que, chez les prestataires professionnels qui vendent aux professionnels, la tarification est au temps passé par le technicien pour réaliser le transfert du film.
Comment s’y prendra votre prestataire ?
Fera t-il un réglage sur les premières images et l’appliquera t-il sur au reste de la bobine ?
Un technicien fait-il des réglages à la volée ou bien sont-ils appliqués à des séquences délimitées à l’image près ?
Nous voyons que la méthode peut varier en fonction des prestataires.
Les questions à poser à votre prestataire
- Le film est-il transféré avec assistance humaine ou est-ce automatique ?
- Comment se passent les réglages de couleurs ?
- Appliquez-vous un réglage de couleur et de contraste pour la totalité d’une bobine ?
Les post-traitements
Ils concernent l’amélioration des couleurs et le traitement du son. Un film sonore dispose potentiellement de une ou deux pistes sons. (Lire article). Selon la méthode de transfert, vous pouvez récupérer une piste sur un canal, deux pistes stéréo ou deux pistes mono (il n’est plus possible de séparer le canal droit du canal gauche).
L’idéal consiste à supprimer la ou les pistes inutiles afin de retirer le bruit de fond, de rehausser les niveaux sonores, de centrer le son si il n’y a qu’une piste, voire de réduire le souffle et les bruits de fond (cela s’appelle de la restauration audio). Les choix de mixage varieront en fonction du projet final : fournir un DVD VIDÉO ou bien des fichiers de montage vidéo.
Corrections Colorimétriques
Revoir les couleurs après numérisation est un moyen de réduire des défauts (virages de couleurs), de jouer sur les contrastes en complément de ce qui a été fait à l’étape du scanner.
Les questions à poser à votre prestataire
- Corrigez-vous les couleurs après numérisation ? (indiquera un état d’esprit)
- Restaurez-vous le son ?
- Pour un film à deux pistes sonores, rendrez-vous un signal mono ou stéréo ?