Assemblée de Sauvegarde de l’Argentique
Il est de notoriété publique que le support argentique reste, actuellement, le meilleur quand à la qualité des images. Néanmoins, en France, les productions se tournent quasiment toutes vers les caméras numériques. Certes ces caméras progressent avec les évolutions technologiques, et présentent des qualités non négligeables, mais elles n’ont pas encore atteint la qualité du film argentique.
Que ce soit du point de vue de la profondeur de champs, de la séparation des couleurs ou de la dynamique, le film argentique reste supérieur au numérique.
Seule la résolution élevée des caméras numériques peut avoir l’air d’un argument tangible lors de plans truffés d’effets spéciaux numériques. Et encore, uniquement parce qu’on numérise les négatifs en 2K ou en 4K ! On pourrait penser à augmenter la finesse de ces numérisations, et alors les caméras numériques n’auraient plus aucuns arguments, excepté celui pour lequel elles sont majoritairement choisies de nos jours, à savoir qu’elles sont moins contraignantes et un peu moins chères à exploiter. La photographie est peut-être un art, mais le cinéma est une industrie qui doit être rentable. Cette logique pousse les productions, en France tout du moins, à préférer quasi-systématiquement des caméras numériques, et c’est bien souvent le choix des productions plutôt que celui des directeurs de la photographie.
ASA, pourquoi ?
Nous pensons que numérique et argentique peuvent coexister. Pourquoi ? Parce que ce sont des techniques différentes, qui n’apportent pas la même chose. Tout comme le vinyle et le CD, lorsqu’on choisit l’un où l’autre, c’est parce que l’on cherche quelque chose de différent. C’est donc un choix artistique.
Nous vivons dans une époque où les caméras numériques tentent de s’approcher au maximum du « rendu pellicule », et de leur côté les pellicules sont de plus en plus fines. Chacune de ces techniques apporte un rendu et un ressenti différent. Pourquoi donc tenter de les rendre identique ou d’en laisser une disparaître ? Ce sont des efforts financiers et chronophages sans réel intérêt…
ASA, dans quel but ?
ASA a pour but de maintenir une « compétence argentique ». Ce savoir-faire existe à tous les niveaux :
- la fabrication de caméras fiables et modernes
- leur entretien
- la fabrication du film
- les laboratoires de développement
- la prise de vue…
Des dizaines de métiers différents, tous importants, tous décisifs concourent à sa qualité.
Si nous souhaitons maintenir cette compétence, ce n’est pas dans le but de « convaincre » les sociétés de production de revenir à l’argentique, mais pour faire exister conjointement deux techniques qui sont différentes, et/ou préserver un savoir faire qui ne devrait pas disparaître.
Transmettre pour préserver
Comment proposons-nous de maintenir cette compétence ? En organisant plusieurs fois dans l’année des masterclass chez un fournisseur de caméra. Des masterclass qui porteront sur des sujets différents, depuis la prise de vue jusqu’aux différents traitements du film, en passant par le réglage et la réparation de caméras.
Ces masterclass, animées par des techniciens expérimentés, sont ouvertes à tous ceux qui souhaitent se plonger ou se replonger dans l’univers de l’argentique.
Contact
- Assemblée de Sauvegarde de l’Argentique : 7, rue Daguerre - 75014 Paris
- Téléphone : +33 (0)1 4321 0194
- Mur Facebook ASA